Pratique martiale à l’origine, l’escrime existait bien avant la naissance du Christ. Le temple de Madinet-Habu, près de Louxor, en Egypte, comporte des gravures en relief représentant des escrimeurs au combat remontant à environ 1190 avant JC. De nombreuses autres civilisations anciennes, telles que la Chine, le Japon, la Perse, Babylone et la Grèce ont pratiqué les jeux d’épée comme entraînement au combat.
Née de la rencontre entre la Société d’encouragement de l’escrime, fondée en 1882, et les initiatives de l’USFSA, la Fédération française d’escrime a été créée en 1906, sous l’appellation originelle de Fédération des salles d’armes et sociétés d’escrime de France.
Autour de trois armes principales, l’escrime, le fleuret et le sabre, la FFE compte aujourd’hui plus de 800 clubs qui accueillent 61 047 licenciés. Les débuts de l’escrime en tant que sport remontent au XIVe ou au XVe siècle, et l’Italie comme l’Allemagne en revendiquent toutes deux l’origine. Les maîtres d’escrime allemands ont organisé les premières guildes au XVe siècle, parmi lesquelles le Marxbruder de Francfort en 1480. En 1570, Henri Saint-Didier de France a donné un nom aux principaux mouvements d’escrime et l’essentiel de cette nomenclature est demeurée. Du XVIe au XVIIIe siècle, les combats à l’épée et les duels étaient fort répandus. Les participants à ces duels utilisaient divers armes, telles que des glaives, des bâtons et des sabres, et les combats pouvaient être sanglants, voire fatals.
Au XVIIe siècle, trois innovations ont popularisé ce sport. La première est le développement d’une arme d’entraînement légère au bout aplati, évasé et rembourré afin de réduire les risques de blessures. Cette arme a par la suite été appelée fleuret. La deuxième amélioration a été la mise en place d’un ensemble de règles qui limitaient la cible à certaines parties du corps. Enfin, la dernière innovation a été l’adoption du masque au grillage très serré afin de protéger le visage et de rendre l’escrime moins dangereuse.
L’escrime est l’un des rares sports à avoir admis des professionnels avant les années 1980. En fait, les règles olympiques d’origine, écrites par le Baron Pierre de Coubertin (deuxième Président du Comité International Olympique), établissaient spécifiquement que les escrimeurs professionnels, appelés maîtres, pouvaient participer aux compétitions. Des épreuves pour maîtres eurent donc lieu au fleuret en 1896 et en 1900. Les maîtres ont également concouru lors d’épreuves d’épée et de sabre aux Jeux Olympiques de 1900 et à ceux intercalés en 1906.
L’escrime a été un sport olympique pour la première fois en 1896 et constitue l’un des rares sports à toujours avoir figuré au programme olympique. L’escrime féminine est apparue pour la première fois aux Jeux Olympiques de 1924.